Ce n'est pas la première fois que Monster Energy s'en prend à un studio ayant le malheur d'utiliser le terme "Monster" dans le titre d'un de ses jeux.
Vous connaissez très probablement la marque de boissons énergisantes Monster Energy. Elle est omniprésente dans l'industrie du sport et du divertissement. Elle est notamment connue pour sponsoriser de nombreux évènements. En 2019, un cap avait même été franchi. À l'époque, des boissons de la marque étaient régulièrement proposées au joueur dans le jeu Death Stranding.
Un jeu Steam dans le collimateur
Il y a quelques jours, un développeur du studio indépendant Glowstick Entertainment s'en est ouvertement pris à Monster Energy. Sur Twitter, il dénonce le décalage entre le ton proche des joueurs, que veut se donner la marque, et la réalité. Par "réalité", comprenez que la firme n'hésite pas à attaquer des développeurs en justice. Elle le fait ainsi lorsqu'elle elle considère qu'un nom ou un logo se rapproche trop du leur. En l'occurrence, ses avocats se sont tournés vers le studio derrière Dark Deception : Monsters and Mortals. Il s'agit d'un jeu d'horreur coopératif bon mais assez méconnu, disponible sur Steam. Pour que l'affaire ne soit pas portée devant les tribunaux, Monster Energy demande à ce que Glowstick Entertainment ne publie plus aucun jeu contenant le mot "Monster" ou l'un de ses dérivés. Le développeur Vincent Livings, lui, ne l'entend pas de cette oreille.
Il est bien connu que Monster Energy est un troll notoire. Malheureusement, ils recommencent. Pour une entreprise qui aime cibler les joueurs avec ses boissons, elle aime aussi essayer d'intimider et de mettre en faillite les studios de jeux avec des litiges coûteux.
L'affaire Ubisoft vs Monster Energy
Sur Twitter, Vincent Livings a donc bien fait comprendre à Monster Energy qu'il ne se laisserait pas faire. Il compte d'ailleurs aider, à son niveau, les prochaines cibles potentielles de la marque. Au passage, il rappelle que même un géant comme Ubisoft a eu le droit à une visite de ses avocats.
Je partagerai tout ce que j'ai reçu de Monster Energy pour donner aux autres développeurs de jeux vidéo une idée de leurs tactiques, au cas où ils veuillent un jour mettre le mot "monster(s)" dans le nom de leur jeux et doivent donc faire face à Monster Energy. Ils s'étaient attaqués à Ubisoft également.
Si vous n'aviez pas suivi l'affaire mentionnée à l'époque, un petit résumé s'impose. En 2020, Ubisoft s'apprête à sortir son propre Zelda : Breath of the Wild. Intitulé Immortal Fenyx Rising, l'open world reprend en effet bon nombre de mécaniques du jeu édité par Nintendo. Mais si le soft porte ce nom, c'est en partie car le studio français a été obligé de le modifier suite à une attaque en justice de Monsters Energy. En effet, il s'appelait alors Gods and Monsters. C'est d'ailleurs sous ce nom qu'il avait été présenté pour la première fois à l'E3 2019. C'est évidemment le terme de "Monsters" qui posait problème. Alors, plutôt que de s'engager dans de longues et coûteuses procédures judiciaires, Ubisoft aurait choisi de plier. Ce ne sera visiblement pas le cas pour le studio Glowstick Entertainment et Dark Deception : Monsters and Mortals.